Dans cette suite je vais donner mon explication à ce phénomène. Pour moi, il est avant tout lié à une vérité historique. Je m'explique: toutes les civilisations historiques ont cherché à s'installer dans des régions permettant leur survie. Ces régions doivent donc être fertiles (car toute l'économie tourne autour de l'agriculture) mais aussi doivent être stratégiques sur le plan géographique. Ainsi, si on s'intéresse à notre pays, la majorité des civilistaions se sont installées dans les régions côtières facilitant le commerce avec l'extérieur mais aussi permettant de conquérir plus des territoires et se défendre aussi des attaques. Les romains, les phéniciens, les arabes...se sont installés surtout dans les régions côtières (Carthage, Tunis, Lamta, Bekalta, Mahdia...). Cette vérité historique à généré avec les siècles une forte concentration de la population dans ces régions. Une forte concentration qui, avec le temps, a accéléré le développement de ces régions au détriment des autres régions de la Tunisie (sud, sud-ouest, nord-ouest...). Du coup la majeure partie de l'industrie a été installé dans ces régions côtières ce qui a amélioré l' infrastructure locale au moment où elle est presque inexistante à l'intérieur du pays (routes, hôpitaux, universités). Ces inégalités dans le développemment a accentué la cassure sociale et économique entre les régions (écarts au niveau du chômage, taux de scolarisation, niveau de vie...). Si on ajoute à tout ça le climat rude au sud et donc les difficultés rencontrées par les agriculteurs on comprend bien la fuite des gens ou plutôt l'exode vers les régions du sahel ou vers la capitale.
Arrivées dans ces régions, ces personnes se sentent qu'elles ne sont pas les bienvenues et trouveront des difficultés à trouver de l'emploi (moins éduqués, régionalisme,...). En plus, la détérioration de la situation économique a fait que les opportunités d'emplois soient rares et donc ces personnes sont plus vulnérables que les autres. Alors, elles se retrouveront rejetées et se sentent dénigrées, un sentiment qui les pousse à haïr les autres...
Je n'ai pas une solution miracle car je ne pense pas qu'elle existe à part qu'il faut une volonté politique pour améliorer l'infrastructure dans les régions de sud et de nord ouest pour limiter cet exode.
Ceci dit, la Tunisie est pour tous les tunisiens et qu'on a le droit de travailler où on veut et où on peut et que ce régionalisme se tait à jamais.